Portrait inspirant : Maria Montessori

Notre antenne vous propose ce mercredi de revenir sur le portrait de Maria Montessori. Cette femme engagée naît en 1870 près d’Ancône, en Italie.

Maria intègre malgré les réticences de son père, un cursus de médecine à la faculté de Rome, jusqu’alors composé uniquement d’hommes. Elle devient en 1896 la première femme médecin en Italie, métier où les femmes n’avaient jusque-là pas leur place.

Elle décide de se spécialiser en psychiatrie et s’engage en faveur de l’accompagnement des enfants encore qualifiés à l’époque de « débiles » mais souffrant en réalité de maladies mentales. Elle adopte une approche novatrice basée sur des recherches de médecins français à propos d’enfants sourds et muets. Ainsi, elle commence à enseigner la lecture et l’écriture à une classe composée d’enfants « déficients » et d’enfants « normaux ». Les tests sont un succès pour l’ensemble des élèves de cette classe. Elle en arrive à la conclusion que les difficultés de ces enfants dits « déficients » n’étaient pas d’ordre médical mais d’ordre pédagogique.

Par la suite, elle crée des centres d’orthophonie pour accompagner les élèves ayant des problèmes de diction et commence à former des enseignants pour venir en aide à ceux-ci.

De plus, elle s’adresse activement aux institutions scolaires d’Italie en leur demandant un changement drastique de pédagogie basé sur l’observation plutôt que sur le jugement. Le ministère lui donne pour mission de faire des conférences pour promouvoir sa méthode d’enseignement et la nécessité d’instaurer des droits de l’enfance.

Dès 1906, elle entreprend des études de psychologie et de philosophie à propos des enfants, ce qui donne naissance à la célèbre méthode Montessori qu’elle met en place dans un premier temps dans ses centres.  A partir de 1913, elle dispense des cours à l’international pour promouvoir sa nouvelle  méthode pédagogique et forme des enseignants à celle-ci. Elle participe notamment au développement de la ligue internationale pour l’éducation en présentant ses travaux et ouvre de nombreuses écoles en Europe et en Amérique.

L’arrivée du gouvernement fasciste en 1936 condamne les principes montessoriens qui sont vecteur d’une culture de la paix et de non-violence, et ferme toutes les écoles en Italie. Maria est contrainte de fuir la guerre et de s’installer en Inde où elle y crée de nombreuses écoles et continue de développer sa méthode, toujours en quête de l’éducation la plus adaptée pour l’épanouissement de l’être. Elle théorise le rôle de l’éducateur qui se doit d’accompagner l’enfant avec discrétion et bienveillance pour développer son autonomie : « Laisse-moi agir seul, ne fais pas à ma place mais ne sois pas absent ».

La vie de Maria Montessori fut vouée à la lutte pour un système éducatif accessible à tous, prônant un apprentissage basé sur la confiance et le développement des qualités de chacun, et visant à l’amélioration du bien-être des enfants en général.

Sources :

Cet article n’engage que son auteur.

Par Benjamin Juillard.

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