Une série de romans de littérature jeunesse
Créée par Colas Gutman et illustrée par Marc Boutavant, Chien pourri est une série de romans de littérature jeunesse. Son succès rappelle l’importance de la médiation animale auprès des enfants.
Alors que, fidèle à son nom, le héros éponyme ne présente rien pour plaire, et que sa cocasserie le dispute à sa naïveté, il permet pour autant de transmettre aux enfants les vertus de l’humilité, de l’humour ou de la gentillesse en même temps qu’il les initie aux dangers de la société, des mauvaises intentions ou des préjugés.
Les histoires de Chien pourri ont été adaptées en une série d’animation réalisée par Davy Durand avec Vincent Patar et Stéphane Aubier, dont quelques épisodes ont été rassemblés en un film sorti au cinéma le 7 octobre 2020.
La médiation animale
Comme un grand nombre d’œuvres destinées aux enfants, Chien pourri fait le pari de la médiation par l’animal.
Cette série de roman est notamment évoquée dans un épisode de l’émission Être et savoir, diffusée par France Culture (www.franceculture.fr/emissions/etre-et-savoir/etre-et-savoir-le-magazine-de-leducation-du-lundi-05-octobre-2020). Les intervenants évoquent la relation de l’enfant aux animaux, notamment par la manière dont ces derniers peuvent accompagner le traitement de difficultés psychologiques ou par les fonctions qu’ils assument dans les fictions pour la jeunesse. Le succès de Chien pourri est ainsi révélateur, entre autres choses, de la sensibilité des enfants aux « canaux de communication » propres aux animaux et à leur « constance émotionnelle » dont parle le professeur émérite et psychiatre Daniel Marcelli. Réel ou non, l’animal, et particulièrement le chien, peut ainsi servir de support d’apprentissage ou d’aide au soin médical.
Il n’est donc pas anodin que les diverses histoires de Chien pourri mettent en scène des animaux, et d’une telle manière que leur présence est appliquée à différents enjeux d’éducation et de société. Les auteurs en font d’ailleurs de si beaux personnages, à l’intention des enfants, que la critique du Monde signale à propos du film qu’il « rend hommage à la poésie des animaux en les servant avec dignité. »
Le héros lui-même, s’il est tendrement moche, infesté de puces, le pelage abîmé comme une serpillère, empestant comme une poubelle (où commence et se termine chaque histoire), est immensément attachant. Avec son compagnon, Chaplapla le chat, il permet alors à l’enfant, au fil des gags et des aventures, d’apprendre à respecter les différences de l’autre, à reconnaître le second degré ou à tenir en estime son honnête simplicité.
Les romans sont publiés à L’École des loisirs. La série d’animation est diffusée par Okoo et FranceTV, et elle est en partie éditée par Arté en DVD.
Par Konogan Drivet Da Cruz.
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