Quelle est la situation des droits de l’enfant en Inde? Au sein de notre série du Tour du monde des droits des enfants, notre antenne vous propose de jeter un oeil sur ce pays. Bonne lecture!
L’Inde et la promotion des droits de l’enfant
L’Inde est aujourd’hui le second foyer de peuplement le plus important au monde. Il s’agit d’un pays émergent, qui, malgré une forte croissance économique, doit toutefois affronter de multiples défis, sur le plan humain.
La promotion des droits de l’enfant est devenue une priorité assumée du législateur indien. En 1989, l’Inde signe la Convention Internationale du Droit de l’Enfant. En 2005 est créée la Commission d’Inde pour la protection des droits de l’enfant.
Le but de cette commission est le suivant : elle vise à « assurer que toutes les Lois, les Règles, les Programmes et les Dispositifs Administratifs soient en accord avec l’optique des Droits de l’Enfant ». Cela se traduit donc notamment par des luttes contre le mariage forcé, la main d’œuvre enfantine, l’absence d’accès à l’éducation…néanmoins, là encore, de nombreuses difficultés persistent malgré une lutte incessante et de nettes améliorations.
Le but de cette commission est le suivant : elle vise à « assurer que toutes les Lois, les Règles, les Programmes et les Dispositifs Administratifs soient en accord avec l’optique des Droits de l’Enfant ». Cela se traduit donc notamment par des luttes contre le mariage forcé, la main d’œuvre enfantine, l’absence d’accès à l’éducation…néanmoins, là encore, de nombreuses difficultés persistent malgré une lutte incessante et de nettes améliorations.
Des difficultés socio-économiques
En Inde, les enfants – c’est-à-dire les individus âgés de moins de dix-huit ans, ne sont pas moins de 478 millions. L’Inde se caractérise par de fortes inégalités économiques, géographiques et sociales, qui se retrouvent dans les conditions de vie des enfants.
En effet, 73% de ces derniers vivent dans des zones rurales : par conséquent, leur accès à des services tels que l’éducation, les soins médicaux ainsi qu’une éventuelle protection sociale est beaucoup plus difficile pour eux. Afin de lutter contre la précarité des enfants et de leurs familles, des systèmes de protection sociale ont été mis en place, appelés « programmes de protection sociale adaptée aux enfants » (CSSP). Ces derniers sont notamment soutenus par l’UNICEF, Save the Children…
La mortalité infantile demeure très élevée. Sur mille enfants, 39 décèdent avant l’âge de cinq ans, et ce à cause d’un accès extrêmement difficile aux soins médicaux. Cela est d’autant plus vrai dans les zones rurales, où seules 37% des femmes accouchent entourées de personnel médical qualifié.
La malnutrition est également responsable : sur les 204 millions de personnes sous alimentées en Inde, ce sont les enfants qui sont les plus touchés, malgré un vaste campagne de sensibilisation lancée par les autorités.
L’accès à l’éducation
Concernant l’éducation, l’Inde compte 287 millions d’adultes analphabètes, ce qui est le nombre le plus élevé au monde. En outre, il existe, du point de vue de l’éducation, une très forte discrimination entre les castes. Plus les enfants sont issus d’une caste élevée, plus l’accès au système scolaire leur est facile.
Toutefois, le taux d’alphabétisation en Inde a augmenté de 15% entre 1991 et 2006, et 10,5% des dépenses publiques du pays vont à l’éducation. Il n’en reste pas moins que plus de 42 millions d’enfants ne sont pas scolarisés.
La main d’œuvre infantile fait encore aujourd’hui l’objet d’une lutte acharnée des autorités indiennes. Selon un récent recensement pratiqué dans le pays, le travail des enfants n’a baissé que de 2,2% au cours des dix dernières années. Les chiffres officiels du ministère du travail indien parlent de 12,6 millions d’enfants utilisés comme main d’œuvre, malgré le fait que cela soit interdit dans le pays depuis 1986.
Enfin, pour ce qui est du mariage des enfants, en dix ans l’Asie du Sud est la région du monde où a été enregistrée la baisse la plus importante de ces unions. Le risque pour les jeunes filles de moins de dix-huit ans d’être mariées contre leur gré est ainsi passé, en Inde, de 50% à 30%. Cela est principalement dû à l’engagement des autorités politiques indiennes contre ces mariages forcés, et à l’augmentation de l’accès des jeunes filles à l’éducation.
Par Élise Leroy.
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