Son histoire
De son vrai nom Henryk Goldszmit, Janusz Korczak était un médecin-pédiatre et pédagogue polonais. Reste à travers son nom l’histoire d’un grand engagement en faveur de l’enfance, jusqu’à en faire une inspiration pour la Convention Internationale des droits de l’enfant.
Né d’une famille juive à Varsovie, il devient précepteur en parallèle d’une carrière d’écrivain et poète à la mort de son père, afin de subvenir aux besoins de sa famille.
C’est à travers son engagement littéraire, sous le nom de plume de Janusz Korczak, emprunté à un personnage de roman de Józef Ignacy Kraszewki, que se révèle son intérêt pour les droits de l’enfance. De là, Korczak parcourut les quartiers pauvres de Varsovie et décrivit la misère des enfants dans de nombreuses oeuvres.
Il dirigea à partir de 1904 une colonie pour enfants pauvres tout en exerçant la médecine, dont il était tout jeune diplômé. Il devint par la suite directeur d’un orphelinat juif, Dom Sierot, qu’il ne quitterait plus jusqu’à sa mort. C’est au sein de cet orphelinat qu’il développa sa pédagogie : instauration de la démocratie à l’école, tribunal d’enfants pour statuer les cas d’injustices, quitte à sanctionner le directeur lui-même, attention aux émotions des enfants…
Avocat de l’égalité entre enfants et adultes, il défendait corps et âmes deux droits parmi ceux qu’il considérait comme les plus importants : le droit d’être aimé, et le droit au respect. Sans pour autant instaurer le laisser-faire dans sa pédagogie, il souhaitait avant tout que l’enfant puisse apprendre par lui-même et non à travers la peur ou l’obligation.
Au-delà de son engagement sans pareil pour la défense des droits de l’enfant, Korczak est surtout connu – et reconnu – pour les dernières années de sa vie. Suite au déménagement de l’orphelinat Dom Sierot dans le ghetto de Varsovie, en 1940, Janusz Korczak se vit enfermer par la Gestapo. A sa sortie, il mendia pour nourrir les enfants de son orphelinat pendant près de deux ans. Vêtu de son uniforme militaire polonais, refusant d’arborer l’étoile rendue obligatoire pour les habitants du ghetto, il passa alors ses derniers mois à se dédier à ceux qu’ils éduquaient.
Il disparut en même temps qu’eux, le 5 août 1942, après avoir insisté pour accompagner les 192 enfants de l’orphelinat sur leur route vers les chambres à gaz de Treblinka. Ce même jour, l’armée nazie déporta 4000 autres enfants et éducateurs.
Nos sources
https://fr.wikipedia.org/wiki/Janusz_Korczak
https://www.droitsenfant.fr/janusz.htm
Par Eglantine Cami.