Symbole de la lutte contre le mariage forcé des jeunes filles, Sonita Alizadeh naît en 1996 à Hérat en Afghanistan. Notre antenne vous propose ce mercredi de revenir sur le portrait de la jeune rappeuse.
Son histoire
Alors qu’elle n’a que 10 ans, Sonita Alizadeh échappe à un premier mariage et se voit obligée de fuir son pays pour l’Iran avec ses parents. Sans papiers, elle travaille en tant que femme de ménage pour subvenir aux besoins de sa famille.
À 12 ans, elle entend à la radio une chanson d’Eminem : c’est la première fois qu’elle écoute du rap. Admirative non seulement des sonorités mais également du pouvoir revendicatif de ce genre de musique, elle décide de devenir rappeuse. Ce faisant, elle prend pourtant un grand risque, puisque chanter en solo est interdit aux femmes en Iran.
Grâce à son militantisme, elle rencontre à ses 14 ans la cinéaste iranienne Rokhsareh Ghaemmaghami, qui souhaite réaliser un documentaire sur la vie de la jeune fille, intitulé Sonita. Pendant le tournage, sa mère décide de la ramener en Afghanistan, où elle vient de promettre sa fille en mariage pour 9000 dollars.
Lui offrant un sursis de quelques mois, Rokhsareh Ghaemmaghami donne aux parents d’Alizadeh 2000 dollars. Elle aide également la jeune fille à tourner le clip de sa chanson “Brides for sale” (“Mariées à vendre”), véritable hymne militant contre le mariage forcé. Repérée par l’association StrongHeart et par des milliers d’autres spectateurs sur YouTube, Sonita Alizadeh obtient d’échapper à son mariage pour aller étudier aux Etats-Unis, où elle devient rapidement une militante reconnue des droits des jeunes filles.
Nos sources
https://www.speaktruthtopowerinschool.com/defenders-map/sonita-alizadeh
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=243439.html
Par Eglantine Cami.