Le travail des enfants

Prohibé par l’article 32 de la Convention internationale des droits de l’enfant, le travail des enfants regroupe, selon l’Organisation internationale du travail, l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental. 

Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies, en 2020, le travail des enfants concernerait 160 millions d’individus dans le monde. De plus, UNICEF estime que 79 millions d’entre eux effectuent des travaux dangereux. En outre, le rapport publié par l’ONU en 2020 indique que la moitié de ces travailleurs sont âgés de cinq à onze ans. Le phénomène touche davantage les garçons puisqu’ils représentent 60 % de ces travailleurs mineurs. 

Ce phénomène est très souvent la conséquence de la pauvreté puisque beaucoup d’enfants décident de travailler afin d’aider à subvenir aux besoins familiaux. Mais le travail des enfants est également dû à d’autres facteurs, à savoir les normes sociales qui le tolèrent, le manque d’emplois décents, la migration et les situations d’urgence. De surcroît, les conflits engendrent mécaniquement le recours au travail des enfants en raison de la fermeture des écoles et des déplacements de populations comme c’est le cas au Yémen. 

On peut également noter la responsabilité des industriels dans le travail des enfants. En effet, selon le chef de CARE France, on ne pourra y mettre fin tant que la sous-rémunération des parents perdurera. Il précise par ailleurs que les consommateurs ont une part de responsabilité. 

Aussi, le travail expose les enfants à d’autres graves problèmes. Par exemple, les filles employées comme domestiques dans les grandes villes africaines ou en Haïti sont souvent confrontées à des violences sexuelles ou à l’esclavage. 

Le rapport de l’ONU fait part d’une hausse du travail des enfants au cours de ces quatre dernières années dans la mesure où il a touché 8.4 millions de personnes supplémentaires. Cette augmentation concerne particulièrement l’Afrique subsaharienne puisque 16.6 millions d’enfants supplémentaires ont été astreints au travail en raison de la croissance démographique, de l’extrême pauvreté et de l’inadaptation des mesures de protection sociale. Mais ce type de travail touche tous les continents. 

Pour enrayer ce phénomène, l’UNICEF demande aux gouvernements d’instaurer des lois en ce sens. De nombreuses entreprises ont déjà adopté des mesures visant à empêcher les enfants d’être impliqués dans la fabrication des biens. Pour mettre fin au travail des enfants, la réduction de la pauvreté est nécessaire puisqu’elle en est la cause principale. La sensibilisation des familles ainsi que la garantie d’une éducation de qualité, qui devrait apparaître comme une meilleure option que le travail, sont également des moyens à mettre en œuvre selon l’agence onusienne.    

UNICEF mène par ailleurs des actions de terrain afin de lutter contre l’exploitation des enfants. Par exemple, au Burkina Faso, leur projet a contribué à sortir plus de 15 000 enfants travaillant dans des mines d’or grâce à la mise en place de ressources sociales et de services comprenant un soutien à la scolarisation, à la formation professionnelle et à l’alphabétisation des populations, ainsi que des activités génératrices de revenus pour les mères.

Cet article n’engage que son auteur. 

Lana Hamid

https://www.unicef.fr/dossier/exploitation-et-travail-des-enfants

https://www.france24.com/fr/afrique/20210612-hausse-du-travail-des-enfants-depuis-vingt-ans-nous-sommes-tous-responsables

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