Définies comme des actes sexuels faits à l’encontre d’un mineur, que cela soit un viol ou des attouchements, les violences sexuelles envers les enfants constituent un sujet d’une importance primordiale. Ce problème s’étendant des nouveaux nés aux mineurs de moins de 18 ans, ces cas de violences extrêmes n’épargnent personne.
De très nombreux enfants dans le monde sont reconnus victimes de violences physiques et psychologiques. Il est évalué que près de 150 millions de filles et 73 millions de garçons par an sont violés. Problème pas assez pris en compte, l’aide de professionnels est peu sollicitée, comme en témoigne le fait que seulement 1% des victimes aient fait appel à ces derniers.
Violations récurrentes en zones de conflit, de nombreux enfants, notamment les enfants soldats, subissent des violences sexuelles, par le biais de trafics par exemple. En effet, leur vulnérabilité ne fait que s’accroitre dans ce contexte de détresse constante, les mettant encore plus en proie face à ce danger. Cela pose d’autant plus problème lorsque l’on sait que nombre de pays sont en guerre aujourd’hui, particulièrement dans les régions de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, où plusieurs cas de violations graves sexuelles envers les enfants ont été recensés.
Deux types de conséquences résultent de ces agressions : tout d’abord des conséquences physiques, et ensuite d’autres de nature psychologique. Sur le plan physique, cela peut conduire à la mort de la victime, à la transmission de maladies sexuellement transmissibles, qu’elles soient mortelles ou non, à un traumatisme nerveux, ou encore pour les filles à une grossesse prématurée, pouvant mettre en jeu la vie de la victime. La liste est non exhaustive. Pour ce qui relève des conséquences psychologiques, des traumatismes conséquents vont s’inscrire dans l’évolution de l’individu. En effet, il est relevé que presque toutes les victimes subissent un impact sur leur santé mentale du fait de cette agression. Alors que certaines souffrent d’anxiété sévère, de dépression conduisant à la propension au suicide et à l’automutilation, d’autres présentent des symptômes d’amnésie, leur cerveau ne pouvant pas supporter le poids de cette agression.
En réaction à la hausse alarmante des violences sexuelles sur mineurs, l’UNICEF renforce ses engagements en mettant en place une obligation de signalements de toute violence et exploitation sexuelles sur mineurs dans le cadre d’un système d’alerte permettant une intervention rapide. À cela s’ajoutent l’accroissement de moyens mis à disposition afin d’aider les victimes, ainsi que l’organisation du plus de structures possibles de traitements de plainte à l’échelle locale pour être au plus proche de ces dernières. Enfin, l’UNICEF a augmenté le nombre d’unités d’enquêtes afin de réduire le nombre de cas à l’aide d’un système de surveillance des violations graves.
Sur le plan national, les violences sexuelles sur mineurs restent un sujet tabou, ce qui va à l’encontre de la situation préoccupante observée. En effet, un rapport de l’UNICEF a soulevé le fait que les enfants sont les principales victimes de ces agressions. En France, 81% des victimes déclarent avoir été âgées de moins de 18 ans lors des faits. Plus précisément, 51% d’entre eux avaient moins de 11 ans, et 21% moins de 6 ans. Face à cela, des sanctions sévères sont prévues par la loi. Pour cas de viol sur mineur de moins de 15ans, ce dernier étant présumé non consentant sans besoin de preuve, l’auteur du crime est puni de 20 ans de réclusion criminelle. En cas d’attouchement sexuel, la sentence s’élève à 10 ans de prison et 150 000€ d’amende.
Sources : https://www.unicef.fr/contenu/espace-medias/des-millions-d-enfants-dans-le- monde-victimes-de-violences , https://www.lemonde.fr/international/article/2014/06/17/le- viol-est-une-arme-de-guerre-silencieuse_4439449_3210.html , https://www.unicef.fr/article/violences-sexuelles-faites-aux-enfants-stop-au-deni
Image : Humanium
Cet article n’engage que son auteur.
Morgane Mignot